- dropper
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• av. 1918; angl. to drop « lâcher, abandonner »♦ Anglic.1 ♦ ⇒ larguer (2o ), parachuter (1o).2 ♦ Fam. Abandonner, délaisser (qqn); négliger (une relation) (cf. Laisser choir, tomber). Je suis contente « que vous ne me “dropiez” pas tout à fait » (Proust).3 ♦ (1972) Fig. Abandonner (ses études, son métier) par rejet des valeurs sociales et culturelles de la société.⇒DROPER1, DROPPER, verbe trans.A.— SP. (golf). Dropper une balle. Faire tomber la balle par-dessus son épaule lorsqu'on la juge injouable. La propriétaire du chien (...) reprit la balle et la laissa tomber dans le rough. Bien que les spectateurs présents aient estimé qu'elle aurait dû être droppée dans un endroit plus favorable (Tennis et Golf, 16 nov. 1934, p. 29 ds GRUBB, Fr. sp. neol., 1937, p. 35).B.— Fam., rare. Abandonner, laisser choir (quelqu'un). Synon. fam. laisser tomber. Vous ne viendrez plus voir Gilberte? Je suis contente d'être exceptée et que vous ne me « dropiez » pas tout à fait (PROUST, Filles en fleurs, 1918, p. 640).Prononc. et Orth. :[
], (je) drope [
]. Avec 1 seul p ds Lar. Lang. fr. Les 2 graph. ds ROB. Suppl. 1970. Étymol. et Hist. A. 1918 « abandonner, laisser choir (quelqu'un) » (PROUST, loc. cit.). B. 1934 sp. (GRUBB, loc. cit.). Adaptation (avec dés. -er) du verbe angl. [to] drop « tomber (goutte à goutte); laisser tomber, laisser choir, négliger (quelqu'un) » ce dernier sens dep. 1605 (NED). Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 275.
ÉTYM. 1918, au sens II (→ cit.); de l'angl. to drop « laisser tomber ».❖♦ Anglicisme.———1 ⇒ Larguer (A., 2.), parachuter (1.). || « Le capitaine refusa d'aller plus loin pour nous dropper dans la baie de Tanger » (A. Bombard, Naufragé volontaire, p. 114).2 (1934, in Petiot). Spécialt. Au golf, Laisser tomber (la balle déplacée derrière soi) par-dessus son épaule.———II1 Fam. Abandonner, délaisser (qqn); négliger (une relation). Laisser choir, tomber.0 Alors, me disait-elle, c'est fini ? Vous ne viendrez plus jamais voir Gilberte ? Je suis contente d'être exceptée et que vous ne me « dropiez » pas tout à fait(1).Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 640.(1) C'est Odette Swann, ancienne demi-mondaine férue d'anglicismes, qui parle.2 (1972). Fig. Abandonner (ses études, son métier) par rejet des valeurs sociales et culturelles, et vivre en marge des cadres existants de la société. — P. p. substantivé. (1973, in Höfler). || Un dropé, une dropée. ⇒ Drop-out; hippie, marginal. || « “Les dropés”, plus constructifs que les marginaux de base, montrent bien qu'il y a recherche d'un autre travail, et non pas simple lassitude de la dureté urbaine » (le Nouvel Obs., 30 avr. 1973).❖DÉR. Droppage.HOM. 1. Droper.
Encyclopédie Universelle. 2012.